La chute du mur en 1989

La chute du mur en 1989

Hans-Josef Aengenendt, maire de Wachtendonk témoigne.

Découvrez ici les souvenirs du maire de Wachtendonk lors de cet événement mémorable qu’a été la chute du mur de Berlin, un mur frontière entre deux Allemagnes qui vivaient séparées depuis près de 40 ans.

“Regarde à la télé, ce qui vient de se passer à Berlin…”

Ces mots, j’en ai un souvenir précis et ils sont tout à fait présents dans ma mémoire.

Je n’avais que 29 ans, j’étais un jeune père de famille et, à l’exception du cours d’histoire à l’ecole, ainsi qu’un voyage d’étude à Berlin-Ouest qui comprenait une journée dans le secteur Berlin-Est à 16 ans, je n’avais alors jamais eu de contact avec « l’autre Allemagne », d’autant plus que j’habitais proche de la frontière avec les Pays-Bas.

Si cet événement n’avait pas été relayé massivement dans tous les médias, j’aurais manqué la chute du mur de Berlin, cet événement important et historique pour l’Allemagne, en raison de la grande distance géographique entre Berlin et moi.

L’union économique et monétaire, la conversion de la monnaie d’abord en mark allemand, puis en euro, tout était un changement énorme pour moi et mon entourage, mais je n’ose imaginer ce que c’était pour les habitants de l’ancienne RDA. Mais désormais, ces personnes étaient libres de leurs choix politiques et pouvaient faire valoir leurs droits fondamentaux, comme nous dans l’Allemagne de l’Ouest.

Grâce à Mikhail Gorbatchev, le secrétaire général du Comité central du parti communiste et le président de l’URSS, nous avons pu envisager la réunification. Toutefois l’enchaînement de ces événements a quelque chose d’effrayant – aujourd’hui comme hier. En Allemagne les gens ne sont pas encore unis. La vraie réunification, celle des esprits, n’a pas lieu, même après les 30 ans. Nous devons y travailler et lui donner plus de temps.

C’est la même chose pour l’Union européenne. L’idée d’une Europe unie a également besoin de plus de temps pour mûrir. Il faut prendre ce temps et nous en laisser afin que des décisions incompréhensibles et inconsidérées ne soient pas prises comme en Grande-Bretagne, avec le Brexit.

En tant qu’européens convaincus, attachés à l’Union européenne, nous espérons montrer cette direction et en poser les bases. Tout cela n’aurait bien évidemment pas été possible de la même manière sans la chute du mur de Berlin, il y a 30 ans.

Hans-Josef Aengenendt, Maire de la commune de la ville jumelle allemande Wachtendonk

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